lundi, mars 08, 2010

THE DUDE OSCARISE !!!!

Bon je suis obligé de (re) faire une pause dans mon boulot !!

Pour vous annoncer une grande nouvelle !

Jeff Bridges ( The Dude dans The Big Lebowski) a reçu l’oscar du meilleur acteur pour son rôle dans « CRAZY HEART » que je n’ai pas encore vu (mais ça ne saurait tarder !).

Je me réjouis que ce grand acteur ait obtenu une telle récompense.

A quand la suite tant attendu et utopique de The BIG LEBOWSKI ?

Ci-dessous une interview parue sur le site du Figaro :

J Jeff Bridges sur la route des Oscars

Dans Crazy Heart , il est formidable dans la peau d'un chanteur country fracassé par la vie. Ce rôle lui a déjà valu le Golden Globe.

(Envoyée spéciale à Londres)

Soixante ans, 60 films. Un charme fou. Visage buriné à souhait, longue carcasse habillée de jean et simplicité des grands. Dans Crazy Heart de Scott Cooper, Jeff Bridges incarne Bad Blake, chanteur de country fracassé par la vie (lire ci-contre). S'il confie « essayer de travailler le moins possible », on a peine à le croire. Il sera bientôt à l'affiche dans Les Chèvres du Pentagone de Grant Heslov et Tron l'héritage de Joseph Kosinski. Il débute le tournage de True Grit, des frères Coen , remake du western d'Henry Hathaway Cent Dollars pour un shérif.

LE FIGARO. Qu'est-ce qui vous a attiré dans Crazy Heart ?

Jeff BRIDGES. Un film, c'est comme un coup de foudre. Je n'ai pas pu résister à l'histoire de Bad Blake, à l'appel de la musique country, à la passion qui anime le jeune cinéaste Scott Cooper.

Quand la musique est-elle entrée dans votre vie ?

Elle en a toujours fait partie. À 8 ans, ma mère me donnait des leçons de piano, à 13 ans je grattais ma première guitare, j'écrivais et je composais des chansons. Je n'ai jamais cessé de jouer. J'ai créé des petits groupes, produit mon album Be Here Soon . La musique de Crazy Heart est le fruit de ma longue amitié avec T-Bone Burnett et Stephen Bruton . Il y a trente ans, quand je tournais La Porte du paradis de Michael Cimino, Kris Kristofferson avait amené tous ses amis musiciens sur le tournage pour qu'ils interprètent des petits rôles. Parmi eux, il y avait T-Bone Burnett et Stephen Bruton. On ne s'est plus jamais quittés. Ils ont coécrit la plupart des chansons que j'interprète dans Crazy Heart.

Comment êtes-vous entré dans la peau de Bad Blake ?

Stephen Bruton a réuni un groupe de ­musiciens avec lequel j'ai joué nuit et jour. T-Bone a donné corps et chair à ce personnage de fiction, en me donnant une liste de chansons que Bad Blake aurait pu écouter en grandissant à Fort Worth au Texas. Il n'a pas uniquement été sous l'influence de Hank Williams. Il a baigné dans le jazz du grand saxophoniste Ornette Coleman, les musiques de Bob Dylan, de Leonard Cohen. Je les admire. J'ai d'ailleurs donné la réplique à Bob ­Dylan dans Masked and Anonymous le film qu'il avait écrit.

Bad Blake est un personnage qui vit dans l'autodestruction.

Il boit parce qu'il est frustré. Il voudrait écrire comme Dylan ou Cohen mais il en est incapable. Beaucoup d'artistes se trouvent coincés dans le piège de l'autodestruction. Ils imaginent que la souffrance est le moteur de la création. Je ne suis pas d'accord. L'art peut également jaillir grâce à d'autres émotions, la joie, l'amour…

Où puisez-vous votre inspiration ?

De ma vie, de mes expériences. Je ne suis pas un alcoolique mais j'ai déjà été ivre. Quand je me regarde dans la glace, je vois du « Bad » en moi. J'ai utilisé certains aspects de ma personnalité pour l'interpréter. Parfois, il faut savoir ralentir le rythme, se mettre en sommeil parce qu'on n'est pas prêt pour l'illumination. Avant de tourner, la peur est toujours là mais, au lieu de me paralyser, elle me gal­vanise.

Quelle a été l'influence de votre père Lloyd qui fut un acteur hollywoodien de la grande époque ?

À la différence des autres acteurs, il tenait vraiment à ce que ses enfants soient ­comédiens. À 6 mois, j'étais le bébé qui pleurait dans The Company She Keeps. À 8 ans, je jouais dans des séries télés. Au début, je n'ai pas pris ma carrière au ­sérieux. Je ne voulais pas être un produit du népotisme même si j'en ai été un, bien sûr. J'ai donc fait de la résistance pour ne pas être à l'image de mes parents. Au fil du temps, j'ai fini par me dire que si on m'engageait c'était parce que j'avais un certain talent.

Le déclic ?

Le véritable tournant a été The Iceman Cometh de John Frankenheimer en 1973 avec Lee Marvin, Robert Ryan. En compagnie de ces acteurs remarquables, je me suis dit que je pourrais exercer ce ­métier jusqu'à la fin de mes jours. Je suis heureux d'avoir écouté mon père.

Au cinéma, vous avez été président des États-Unis, détective, vendeur de voitures, cow-boy… Mais c'est votre personnage du « Dude » le glandeur de The Big Lebowski des frères Coen qui a marqué les esprits.

J'ai 60 ans et je me sens pour la première fois mortel. Je suis habité par deux personnalités extrêmes. Il y a le « Dude » des frères Coen, toujours en moi qui m'oblige à être relax et cet autre qui m'impose de foncer ! Le tout est de trouver l'équilibre !
C'est votre cinquième nomination aux Oscars…

Si je gagne, je perdrai mon statut d'acteur le plus sous-estimé de Hollywood !

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