« Allez Dude !!! C’est l’heure !! Lève toi !! » Walter tambourinait sur la porte d’entrée du bungalow de Jeffrey.
Jeffrey émergeait de son sommeil qu’il avait eu beaucoup de mal à trouver, il se dirigea vers l’entrée.
« Dude ouvre moi ! Me force pas à défoncer la porte !! » Walter ne plaisantait pas, il en était tout à fait capable.
Deux jours de suite sans grasse matinée, Dude marchait au radar.
« - Allez Dude enfile un pantalon, prends tes affaires et on y va !!
-mes affaires ? de quoi tu parles Walter ?
-Mais t’as pas une valise ?
-Euh….
-Bon j’ai encore un peu de place dans mon sac, allez dépêche toi ! Adrian nous attends dans la camionnette.
-Mais qui c’est ? Adrian ? »
Adrian Cronauer était un ami de Walter, tout comme lui vétéran du Vietnam.
Walter lui avait demandé de les déposer à l’aéroport juste après la partie de poker qui s’était terminé il y avait une heure à peine.
Adrian était un homme d’environ 1.70 m , plutôt mince, les cheveux court, la raie sur le côté, tout de vert vêtu.
Dude observa les deux vétérans, Adrian avait l’air d’un enfant à côté de Walter et pourtant il devait avoir sensiblement le même age. Ils portaient tous les deux une barbe de plusieurs jours et avait des mines fatigués, sentaient fort le tabac et une odeur d’alcool planait dans l’habitacle.
« - Dure nuit les gars ? leur fit Dude
-Ah ça oui !! hein Walter ! J’ai eu la main presque toute la nuit ! Et Walter à commencé à remonter juste avant l’aube !! Enfin on à bien rigolé ! On s’est souvenu du bon vieux temps !
-Ca oui Dude ! C’est qu’on en à eu des bons moment à Saigon !! En 1965 Dude !! Au commencement de cette putain de guerre !! Adrian était un chef pour remonter le moral des troupes quand il beuglait dans son micro !! Il s’occupait de la radio sur place !! » dit Walter. Puis les soldats hurlèrent en cœur : « GOOD MORNING VIETNAM !!!»
« - Oh puis tu te souviens du nouveau qu’on arrêtait pas de bizuter, hein Walter ! Comment il s’appelait déjà ? Un nom d’un célèbre écrivain français… Rimbaud !!! Enfin un truc comme ça. Alors lui on l’a pas raté !!! Il était costaud mais qu’est-ce qu’il était con !!! »
Puis ils éclatèrent de rire. Et Jeffrey pensa qu’il avait bien fait d’avoir refusé l’invitation de Walter.
Arrivée à l’aéroport, Walter sortit ses affaires de la camionnette, embrassa Adrian et s’arrêta devant Jeffrey qui le regardait d’un drôle d’air.
« -Mais Walter qu’est-ce que tu fous avec ça ?
-Bah quoi Dude, j’ai bien le droit d’emmener ma boule !!! c’est pas interdit !
-Mais Walter qu’est-ce que tu vas en faire ?
-Ca peut servir !!!! Je ne m’en sépare jamais ! » dit Walter d’une voix dure et ferme
« -Tu vas pas la prendre en bagage à main quand même !!!
-Si Monsieur ! J’ai le droit à une bagage à main ! Mais t’inquiète pas Dude, je la sortirais pas de son étui, je vais pas m’amuser à faire un strike dans l’allée, entre les sièges des voyageurs… Sauf si l’hôtesse m’apporte pas mon whisky assez vite. » Murmura Walter.
« -Mais Walt…
-JAMAIS SANS MA BOULE!!!!!!! »
Le dialogue s’arrêta là.
L’avion était à l’heure, et le vol se passa sans incident. Walter laissa sa boule dans son étui. Il s’endormi juste après le décollage. Dude n’avait pas pris grand chose avec lui, à part son walkman et une cassette des Creedence. Il dût expliquer 5 fois à l’hôtesse comment faire un Russe blanc et réussi ensuite à trouver le sommeil.
Le lendemain, après avoir changer des dollars en francs, ils prirent un taxi à l’aéroport, Walter tendit l’adresse que leur avait donné Maître Rolin. Walter ne voulait pas perdre de temps, même si Dude lui disait que au bout de 20 ans ils n’étaient pas à quelques minutes près.
Apparemment l’adresse correspondait à un appartement dans le 5 è arrondissement de la capitale française.
« - Franchement Walter si elle habite encore là-bas et que le gamin est sur place, on aura une sacrée veine !! Elle à pu se barrer n’importe où en France, elle à put changer de pays aussi !!!! Elle a pu…
-Allons Dude !!! Pas de soucis, je m’occupe de tout !
-C’est bien ce qui m’inquiète
-Tu n’as rien à faire, rien à penser, contente toi d’être cool comme d’habitude.
-Voilà messieurs !! Vous êtes arrivés, ça fera 200 francs. » Dit le chauffeur dans un anglais moyen.
-Et bé pour ce qui est de se faire enculer ça nous change pas de chez nous. » dit Walter en souriant au chauffeur qui n’avait pas compris un seul mot. »
A peine sortis du taxi Dude regarda autour de lui et interpella le chauffeur juste avant que celui-ci ai eu le temps de repartir.
« -Euh mec doit y’avoir une erreur, y’a pas d’immeuble à l’adresse indiquée ! dit-il lentement afin que le parisien le comprenne le mieux possible.
-Ah désolé mon prince, c’est la bonne adresse, mais t’as raison y a pas d’immeuble ! C’est comme ça ! Enfin plutôt y’a plus d’immeuble. »
Walter qui sentait la moutarde lui monter au nez commença à dégager sa boule de son étui. Dude vit son geste et fit signe au taxi de décamper.
« -Enfin Dude !! T’aurais du me le laisser, j’me serais bien occupé de lui !
-Il y est pour rien Walter, c’est pas lui qu’à fait disparaître le building.
-Qui sait ?! »
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