« -Putain Walter !!! T’as un plan !!?? J’aimerais bien l’entendre tiens ! La dernière fois que tu m’a dis ça, ma caisse s’est prit une rafale de bastos et à terminée sa course dans un poteau électrique !!!!
-Enfin Dude, c’était un coup de malchance, ça n’aurait pas du se passer comme ça, selon mon plan…
-Rien à foutre des « selon mon plan » !! Et me dit pas que ton plan c’est de choper tout ce qui passe, quand on sera sur place, et de molester n’importe qui jusqu’à que quelqu’un aie craché le morceau !!
-Ben c’est pourtant un très bon plan Dude !! Mais… comment t’as deviné !!??
-Non vraiment Walter un jour va falloir que tu te rendes compte que t’es vraiment con !
-Ouais ben n’empêche que y’a 250 000 $ à se faire, Dude !! Et on va pas laisser ça aux Viets !! »
Il était environ midi quand Walter et Jeffrey démarrèrent la camionnette pour rentrer chez eux, ils leur restait plusieurs heures avant le lendemain matin. L’avion décollait à 11h00 de l’aéroport de L.A. destination Paris, arrivée à 9h00 du matin heure locale, à l’aéroport Charles de Gaule.
Walter profita de l’après midi pour ranger et fermer son magasin, il tenait un surplus de l’armée comme on en voit beaucoup aux Etats-Unis, cela ne l’aidait pas à oublier la guerre, au contraire. Dude lui n’avait rien à faire comme très souvent, il prit donc son vieux walkman et profita de son après midi pour lézarder au soleil sur Venice Beach, chose pour laquelle il était passé maître en la matière.
En fin d’après midi Dude fit un détour par le drugstore pour acheter un litre de lait afin de se boire quelques russes blancs, sa boisson préférée. Il fallait absolument du lait car sinon le russe blanc se transformait en russe noir et Dude détestait le goût du mélange. Le lait ajoutait une touche de douceur qui rendait le cocktail irrésistible pour les papilles de Jeffrey.
19h00 : Dude avait le cafard, il regardait la couleur du lait changer sous l’effet du kalua. Finalement ce voyage en Europe allait lui faire oublier tout ça. Maude venait de l’appeler, Maude Lebowski. La fille de l’ex millionnaire qui portait le même nom que Jeffrey. Et Maude n’allait pas bien. Elle et Jeffrey avait fait l’amour une fois, ensuite Maude lui avait dit qu’elle voulait un enfant de lui, Dude à l’écoute de cette révélation faillit s’étrangler.
« -Je veux juste un enfant Jeffrey, je ne veux pas d’un père ni d’un mari, tu n’auras pas à t’en occuper. » avait elle précisé.
Depuis ce jour ils ne s’étaient pas revu. Et Maude ce soir lui avait appris qu’elle était tombé enceinte de lui mais que malheureusement elle avait fait une fausse couche, Jeffrey ne pu rien dire à part « ben c’est bête, désolé… ».
Après ce coup de fil Jeffrey n’arrivait pas à savoir si il était soulagé ou déçu, ou si il n’aurait préféré rien savoir… il repensa à Donny qui avait vécu sans jamais connaître sa descendance. Pourrait-il vivre comme ça lui aussi ? Il raconta à Maude les évènements du jour et qu’il devait s’absenter, Maude lui demanda de la rappeler à son retour.
Dude avait l’habitude des journées bien pépère et là s’en était trop pour lui, il appela Walter, il avait très envie de se faire un bowling. Mais Walter était en pleine partie de poker avec d’autres vétérans du Vietnam, il proposa à Dude de se joindre à eux, mais Jeffrey ne se sentait pas la force d’affronter plusieurs Walter dans un état d’ébriété avancé.
Il mis son walkman sur ses oreilles et ferma les yeux, bercé par le doux bruit des quilles tombant et valdinguant au fond de la piste. Sa cassette de « sons de bowling » le détendait toujours.
1 commentaire:
merci mon Nono!!!!
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